viernes, 9 de diciembre de 2011

Série préoccupante d'assassinats d'activistes et militants

Vendredi 2 Décembre, Ciudad Juarez, Etat de Chihuahua : alors qu’elle était sur le point de rentrer chez elle, Norma Andrade est gravement blessée par 5 balles. (Elle s’en sortira miraculeusement et quittera l’hôpital quelques jours plus tard) Son crime ? Enquêter activement depuis une dizaine d’année sur l’assassinat non résolu de sa fille, et sur les cas similaires dont sont victimes de nombreuses mères de familles réunies au sein de l’association « Nuestras Hijas de Regreso a Casa » (nos filles de retour á la maison).

Mardi 5 Décembre, Santa María Ostula, Etat du Michoacán : Trinidad De La Cruz et ses compagnons membres du Mouvement Pour la Paix sont interceptés par des hommes armés : Trinidad est enlevé ; on retrouvera son corps le lendemain, avec de nombreux coups de couteaux et des signes de torture. Il avait été l’un des leaders du mouvement de reprise par les indiens nahuas de terres dont ils avaient été spoliés dans les années 80.

Ce même mardi, entre Acapulco et Zihuatanejo, dans l’Etat de Guerrero, un groupe armé arrête l’autobus dans lequel voyageaient Marcial Bautista Valle et Eva Alarcón Ortiz, qui sont enlevés et n’ont toujours pas réapparu depuis. Il s’agit de deux militants du « Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité » (Movimiento por la Paz con Justicia y Dignidad), qui avait prévenu les autorités après avoir reçu de nombreuses menaces.

Les assassinats et disparitions d’activistes d’organisations humanitaires et mouvements sociaux se sont multipliés ces derniers mois au Mexique. La Commission des Droits de l’Homme déplore l’assassinat de 27 activistes lors des 5 dernières années, alors que les associations civiles elles avancent le chiffre de 63, certainement plus proche de la réalité. 126 personnes de différentes organisations seraient actuellement en danger et auraient reçu des menaces, principalement dans les Etats de Oaxaca, Chiapas, Chihuahua et Guerrero. Les membres du Mouvement pour la Paix, fondé par Javier Sicilia, suite à l’assassinat de son fils par le crime organisé, semblent être particulièrement visés ces dernières semaines, même si le poète, écrivain et journaliste refuse de dissocier son sort de celui des nombreuses autres associations et organisations victimes du narco.

Le rôle de la police et des gouvernements locaux dans cette série de meurtres est aussi pointé du doigt par la société Mexicaine, qui estime que tout n’est pas mis en œuvre pour protéger la société civile. On se demande en effet parfois à qui profite le crime.

No hay comentarios:

Publicar un comentario