viernes, 18 de noviembre de 2011

Disparition forcée de Rosendo Radilla: Le gouvernement s'excuse

Alors que l'Argentine et l'Uruguay viennent (ou sont en train) de condamner les responsables de disparitions forcées durant les régimes autoritaires de la fin du XXème siècle, le Mexique vient de s'excuser publiquement, et assez discrètement, sur un cas similaire qui a eu lieu en 1974 dans l'Etat de Guerrero.

Rosendo Radilla, petit fermier et leader social dans son village d'Atoyac de Álvarez, était aussi compositeur et chanteur de corridos, ces chansons typiques de la culture mexicaine, contant les aventures des fermiers tout autant que celles des narcotrafiquants.

La mauvaise idée de Radilla fut peut être de composer un corrido en l'honneur de Lucio Cabañas, professeur d'école communiste, créateur du Parti des Pauvres et combattants guérillero. D'autres corridos composés par Radilla traitaient des conditions des paysans dans cette région pauvre ou des massacres et répressions commis par les militaires.

En plein période de ce que l'on a appelé la “guerre sale", menée par le PRI (parti unique au pouvoir pendant 76 ans) contre les opposants politiques, et dont le symbole le plus médiatique fut la le massacre de Tlatelolco en 1968, Radilla disparait donc le 25 Aout 1974. On n’a plus jamais rien su de lui.

Ce n'est que très récemment que l'Etat Mexicain a décidé de faire un peu de lumière sur cette triste période, depuis 2000 en fait et la fin du règne du PRI (Vicente Fox fut le premier président non priista après 76 ans de parti unique). En 2008 la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme a présenté une demande contre l'Etat Mexicain pour le cas Radilla, qui vient donc d'aboutir sur les excuses publiques du Gouvernement de Calderón pour son implication dans la disparition de l'humble paysan.

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